Quel formateur ne s’est-il pas retrouvé un jour désemparé et seul au monde, face à un participant perturbateur? Comment réagir et adopter la bonne attitude?

Quelques solutions que j’ai pu mettre en œuvre, voyez si vous êtes preneur! Votre témoignage serait précieux sur votre pratique ou pistes de solutions!

  • Le participant qui est présent, mais totalement absent par sa passivité et sa non-implication dans le cours… Que faire?
    • Pour ma part, il ne s’agit pas de faire une analyse psychologique de la personne en se demandant pourquoi est-elle comme cela? A-t-elle un problème personnel? Existe-t-il un enjeu au niveau du groupe qu’il soit formel ou informel? Ce participant vient-il par obligation et n’a pas envie d’être là? Tous ces motifs sont recevables et compréhensibles.
    • Pour moi un principe : je suis là pour un objectif de formation et gérer un groupe. Nous sommes tous sur un même bateau et l’essentiel est que tout l’équipage contribue à la bonne marche du navire et arrive à la destination définie.
    • Je cherche du regard le participant passif, je vais le chercher par des questions, je valorise ses réponses. Je m’intéresse à la personne à des moments de travaux de groupe et je souligne ses interventions.
    • Il ne s’agit pas non plus de faire une fixation sur un individu et de lui faire vivre un harcèlement. Je le laisse totalement respirer.
    • Si plusieurs personnes sont passives, se remettre en question aussi. L’animation est-elle interactive? N’ai-je pas trop de moments discursifs? Alors des travaux de groupe ou en binômes s’imposent. Casser le rythme et remettre le groupe sur le mode échanges et de discussions est urgent! Ne pas hésiter à sortir de sa préparation initiale…
    • Le but est de mettre le « passif » en mouvement et rendre le plus vivant et intéressant cet espace de formation qui lui est dédié.
    • Parfois, il m’est arrivé aussi de simplement prendre du temps à la pause avec la personne et discuter de son environnement professionnel, de ce qu’elle voulait échanger ici et maintenant.

 

  • Maintenant abordons le participant volubile, qui a toujours un truc à dire et qui peut être chronophage. Que faire?
    • Ce participant est plutôt intéressant. Il met de la vie dans le cours. Le problème est la monopolisation de la parole et aussi la qualité ou la pertinence de ces propos. Également, le groupe peut, petit à petit, être lassé et mettre de côté ce Monsieur « je sais tout ». Il y va de la crédibilité de l’animateur.
    • L’outil principal est le RECADRAGE : recadrage sur le sujet, recadrage sur le temps à disposition, recadrer en demandant d’autres avis. Être attentif lors des travaux de groupe de bien canaliser la personne pour qu’elle ne cannibalise pas le groupe. Cependant, le recadrage doit se faire de manière polie, respectueuse de la personne. Sans oublier la valorisation de cette dernière, bien sûr.
    • Pour des situations extrêmes, des rôles pourraient lui être donnés : gardien du temps, prendre note des idées sur le flip-chart, avoir la mission de donner le plus d’idées possibles…
    • Parfois, une discussion à la pause en tête à tête avec l’intéressé, est salutaire, en mettant l’accent sur ses qualités personnelles, mais que le groupe doit aussi bénéficier d’un espace d’expression pour développer sa créativité et sa richesse.

Merci d’avance pour vos retours et partages !

 

Gérald Dehan

Consultant, formateur