Et si des patrons marchaient sur la tête! Ou si ces patrons n’avaient pas tout compris? Donner le pouvoir aux salariés de l’entreprise une solution révolutionnaire ou alors une gageure, un effet de mode?

De quoi parle-t-on quand on évoque l’entreprise libérée? Il s’agit d’expériences de  quelques entrepreneurs, visionnaires, qui ont décidé de donner de la liberté dans la décision à leurs employés (voir le livre de Jean-François Zobrist). Les employés sont devenus libres et responsables. Ils prennent des décisions et sont autonomes. La hiérarchie est largement amputée et rétrécie. Les processus rigides et pléthoriques sont jetés à la poubelle avec leurs procédures… Le contrôle? Pareil… Le dirigeant? Au service de ses employés… Une vraie révolution, effectivement!

Mais soyons réalistes, une telle entreprise ne pourrait pas fonctionner, c’est de l’utopie!

Il est vrai qu’un tel management demande à la direction de communiquer une vision rassembleuse et comprise par l’ensemble du personnel. Le directeur est là pour s’assurer de la bonne productivité des collaborateurs/trices. Faire preuve d’altruisme, plutôt que d’entretenir son propre ego… Le personnel doit être compétent et formé pour répondre à ce défi de liberté, en particulier dans l’art et la manière de communiquer.

Oui, mais quel est l’intérêt finalement de « libérer » son personnel? Que gagne le patron?

De la sur-performance! Les employés boostés par la liberté de décision sont davantage motivés et responsables de leurs tâches et activités. La créativité et la productivité sont au rendez-vous.  Et enfin, le salarié peut mettre du sens à son travail quotidien et cela n’a pas de prix!

Qui marche sur la tête finalement? Le défenseur du management du millénaire passé ou celui qui pose les fondements d’un management respectueux et libérateur du 21 siècle? En d’autres termes de manager par la coopérance…

Gérald Dehan, coach et consultant